Quel est le rapport entre le Père Noël et la psychanalyse ? ! 1° partie

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Le psychanalyste et le Père Noel ne sont pas parents !

 

Le Père Noël et le psychanalyste, ont-il des choses en commun ? – 1° partie

Issu de la tradition de Saint Nicolas venu du Nord, ce n’est qu’à la fin du XIX° siècle que le Père Noel est apparu dans les pays européens. Le Père Noel partage avec le grand Autre de la psychanalyse, le fait d’être celui que l’on ne voit jamais lorsqu’il apporte les cadeaux, auquel on écrit, qui répond rarement… et qui peut cependant être partout à la fois.

 

Pour la psychanalyse la demande n’est jamais identique au désir. Autrement dit ce que l’enfant demande dans sa lettre n’est pas au fond l’expression de ce qu’il désire réellement.  Utilisant cette mouvance, les parents précisent que le Père Noel regarde les enfants "de là haut" et n’exaucera leurs vœux, au moins en partie, que s’ils sont sages.

Certains parents choisissent de laisser l’enfant dans ce merveilleux laissant le principe de réalité faire son œuvre en limitant la satisfaction des demandes formulées par les enfants. C’est ainsi que l’ordre symbolique lacanien incarné par le Père ou plus exactement le Nom-du-Père normative le désir de l’enfant[1]. Dès l’enfance une demande ne peut qu’être partiellement satisfaite. D’autres parents préfèrent confronter l’enfant au principe de réalité et d’endossent l’ordre Symbolique en exprimant directement les limites au désir. Dans tous les cas l’enfant grandira grâce à la frustration de l’absolutisme de son désir que cela soit  médié ou non par ce grand Autre qu’est le Père Noel.

 

Pourtant,  même si ceux qui parmi ceux qui, un temps, ont cru au Père Noel, mais également ceux qui n’ont jamais eu loisir d’y croire, tous cherchent une fois adulte, une réassurance en faisant exister l’Autre dans leur vie quotidienne. Ce n’est plus la forme du Père Noel que cet Autre prend, bien entendu ,mais ce grand Autre qui a grandi lui aussi, est comme lieu de la parole et du désir. C’est parfois la forme d’une figure redoutée qu’il prend, ou au contraire c’est dans un partenaire qu’il est parfois recherché à moins que le psychanalyste soit vu comme celui capable de distribuer ce qui ferait défaut.

 

Lacan a précisé qu’il n’y a pas « d’Autre de l’Autre »[2]. Personne ne peut donc donner à quiconque une quelconque garantie de quoi que ce soit.

 

Il appartient en effet à chacun de forger l’expression et l’avènement de son propre désir sans attendre quoi que ce soit qui pourrait être donné par l’autre. L’être humain est  un ensemble vide qui incorpore et fonde la loi de son désir dans la castration exprimée par la parole.

 

Pourtant bien des adultes croient que l’Autre est le support de leurs attentes, qu'il détient des clefs, et en cela ils croient encore au Père Noel. Pourtant il ne recevoivent jamais de quiconque la réponse à leurs questions à propos de leur propre désir ou de leur existence.

 

[1] «  le complexe d’Œdipe a une fonction nor­mative, non pas simplement dans la structure morale du sujet, ni dans ses rapports avec la  réalité, mais quant à l’assomption de son sexe » in Les Formations de l’inconscient p 165

[2] «  Ce qui donne sa consistance au Symbolique, c’est précisément qu’il n’y a pas d’Autre de l’Autre » Séminaire XXII  ( non publié)

 

A suivre bientôt….

 

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