
Comment la psychanalyse peut vous aider à perdre du poids ?
C’est à partir du corps des patientes que Freud en son temps a introduit la psychanalyse. Il s’est tout spécialement interessé à la théorie des pulsions, même si psychanalyse et perte de poids n’étaient pas reliées à l’époque bien entendu. Dès 1920 il affirme que « Les pulsions sont l’élément le plus important mais aussi le plus obscur de la théorie psychanalytique» [1] .Pour illustrer l’excitation qui caractérise la pulsion, Freud prend comme exemple la faim et la soif.
Jacques Lacan reprendra cette théorie freudienne des pulsions et y introduira des différences significatives. Pour Lacan en effet ce n’est ni de la faim ni de la soif dont il s’agit quand il est question de pulsions. Le registre de la faim et de la soif est de l’ordre du besoin. Ce n’est donc pas l’organisme dans sa totalité qui est en jeu lorsqu’il s’agit de pulsion. Les pulsions alimentaires sont donc une tentative de réponse à autre chose qu'à un besoin.
Jacques Lacan nous renseigne sur la pertinence de l’approche psychanalytique pour accompagner les patients désireux de perdre du poids. En effet, il indique qu’ « aucun objet du besoin ne peut satisfaire la pulsion. ».
Le surpoids et l’obésité sont présentés par le patient comme étant un problème pour lui. Il convient d’entendre cela bien sûr. Maigrir est une des demandes possibles lors des consultations en psychalayse. Le patient aborde son problème à partir du corps. La perte de poids serait pour ces patients la preuve de la disparition du problème. Si nous suivons Jacques Lacan dans son analyse, l’excédent de poids est un fait, fruit d’un constat rationnel. L’excès de poids est donc la conséquence d’une alimentation inappropriée, excessive ou désordonnées. Et c’est l’excès, l’hubris qui fait problème au patient. Pour un psychanalyste l’excès de poids indique que le patient a été au-delà de la satisfaction de ses besoins alimentaires. C’est du » plus de jouir » dont il s’agit.
L’alimentation en excès n’est donc pas un problème, mais plutôt un fait qui aurait pour conséquence une prise de poids dont l’ampleur cause problème au patient.
L’alimentation est donc une réponse et l’excès vient de ce qu’elle est la réponse à tout. La bouche qui s’ouvre dans le registre de la pulsion, nous dit Lacan, ce n’est pas de nourriture qu’elle se satisfait.
Pour le patient en surpoids, l’alimentation est devenue, tout au moins le croit-il, la seule solution qu’il apporte à ce qu’il a pu croire être la faim. Ainsi tout régime alimentaire qui pourrait lui être prescrit ne peut qu’être voué à l’échec.
La psychanalyse en revanche permettra au patient d'aborder sa problèmatique au travers de l'alimentation, du corps et de son rapport à l'aliment.
Une fois ce constat réalisé il est donc approprié de proposer au patient une réponse nutritionnelle en lui offrant un programme alimentaire qui ne soit pas un régime mais plutôt un cadre. Il ne s’agit pas de prescrire des restrictions mais au contraire d’offrir un cadre doté de règles explicites que le patient est encouragé à suivre. La recherches de solutions est toujours plus aidante que la volonté désespérée d’éradiquer les problèmes. D’ailleurs les valeurs des patients sont toujours respectées puisque le plan nutritionnel qui est initialement prévu pour les patients omnivores est adapté aux ppatients végétariens ou végétaliensainsi qu’à ceux qui ne consomment pas certains aliments quelque en soit la raison. Pour être durablement suivies ces règles doivent respecter le mode de vie du patient. La mise en œuvre de ce programme spécifique donne l’occasion au patient d’éprouver au quotidien sa relation à la nourriture mais plus largement sa relation aux autres chaque fois que le corps est en jeu.
Pour en savoir plus :
Le programme psychonutritionnel
La gastroplastie virtuelle avec l’hypnose
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[1] Freud, S., «Au-delà du principe de plaisir», 1920

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